mercredi, juillet 06, 2005

 

Un NON de plus

Avec la victoire de Londres, c'est un autre NON qui s'abat sur la France. Mais cette fois-ci, ce n'est pas le suffrage universel à le déterminer. Mais le choix, insydicable, du CIO - qui a préféré la capitale britannique d'un Tony Blair toujours plus successful à un Paris qui perd, pour la deuxième fois consécutive ce type de compétition.
Et si, derrière cette défaite, il avait aussi le NON au référéndum sur la Constitution européenne ? Difficile ne pas le croire si, comme c'est vrai, le vote des Français a été perçu par de nombreux observateurs comme l'énième signal de fermeture vis-à-vis de l'"étranger" : NON à Jospin (et OUI à Le Pen au 2ème tour en 2002), NON à la Constitution, NON au libéralisme...
Le problème du Pays des Lumières est qu'il n'est plus capable de proposer ; aujourd'hui, il s'oppose à toute nouveauté. Et un pays qui se ferme n'est pas digne d'accueillir le monde. Car il le fuit...

Comments:
N'empêche que ce pays qui se ferme accueille une des plus belles initiatives européennes : café babel !

Et puis la thèse du déclin de la France, moi j'aime pas trop... C'est un peu une réaction conservatrice qui continue de croire dans un passé glorieux. Certains parlent du déclin de l'Italie en projetant l'image de l'empire Romain. D'autres parlent du déclin de la France, en invocant son rôle comme moteur de la pensée philosophique à l'époque des "Lumières".

Je ne pense pas que cette démarche soit constructive et qu'elle permette de se projeter dans le futur. Le problème de la France est justement qu'elle s'attache à son passé - glorieux (?) - et qu'elle ne réagit que de façon nostalgique et idéologique à une époque où elle se projetait comme lumière de la civilisation occidentale.

La gauche bien pensante aime à se gargariser du temps où la France était la terre des Droits de l'homme et où n'importe quel étranger était accueilli les bras ouverts sur le sol français. D'autres évoquent avec nostalgie la France du "Général", où le pays du coq gaulois pouvait tenir tête aux Etats-Unis et à la Russie avec ses petits sous-marins nucléaire et sa bombinette atomique. Ah ! la puissance militaire, dernier oripeau d'un Etat affaibli à l'entrée du XXI siècle!

Bref, pas très constructif tout ça... Le pragmatisme anglais a été au cours de la révolution industrielle et dans la période post-tatchérienne celui qui a permis au Royaume-Uni de faire face aux évolutions du monde. En abandonnant l'aristocratie oisive d'une part, en s'armant pour être compétitif dans un environnement concurrentiel d'autre part.

Après, de là à dire que le CIO a choisi l'Angleterre à la France car elle inspirait plus de confiance, pourquoi pas. Mais je pense que c'est surtout les bonnes capacités de lobbying et de conviction de notre cher Tony Blair qui ont été gage de réussite.

Et puis, à l'heure de l'Europe, rien n'empêche d'aller à Londres pour assister aux JO, pour entendre les sceptiques britaniques râler à propos des tranports en commun congestionnés et la gabegie d'argent public !



du monde dans lequel ils vivent.

L'Anglett
 
Oups, j'ai encore oublié de signer...

C'était bien sur le chakal national !!!

Chakal
 
Mais le déclin est bien là ! Et - je te rassure - ce n'est pas seulement une histoire française, comme semblait suggérer Pascal Boniface sur Libé du 5 juillet. En Italie aussi les gens se posent la question... Peut-être s'agit-il d'un mal européen ?
 
Enregistrer un commentaire

<< Home

This page is powered by Blogger. Isn't yours?