mercredi, juin 15, 2005

 

Barroso entre en campagne...

José Manuel Durao Barroso... Trop tardivement ! Qu'on soit d'accord ou pas avec le Président de la Commission le plus moche de tous les temps, avec ce francophone parfait que Jacque Chirac en personne avait empêché de participer à l'émission 100 minutes pour convaincre, on ne peut pas ne pas reconnaître qu'on a loupé, en France, une bonne occasion de lancer un débat transnational avec ce référendum franco-français sur une Constitution euro-européenne. C'est regrettable ! Comment l'homme qui incarne plus que quiconque les "burocrates de Bruxelles", qui manie la langue de Molière à la perfection... a pu être empêché de participer à une campagne qui a eu comme conséquence celle de bloquer le processus d'intégration européenne ? Honte à la France et à son chauvinisme ! A celui des partisans du NON - aux néo-xénophobes de gauche anti-polonais et aux vétéro-populistes de droite anti-turcs - comme des partisans du OUI - victimes de leur propre arrogance. Barroso entre en campagne et il regarde Besancenot en se demandant "vous avez encore des communistes ?!", il explique que les libertés inscrités dans le Traité de Rome ce sont des libertés inviolables. Mais la campagne est finie.

Comments:
C'est vrai que Barroso était bon sur France Europe Express mardi soir ! Dommage seulement qu'une figure européenne notoire ne soit présente dans le paysage médiatique français qu'après la bataille...

Intéresant de voir, pour la première fois, un représentant de l'intérêt général européen débattre avec des franco-français pris dans leurs contradictions...

Ils faisaient quand même un peu pitié nos français, à s'engueuler entre eux, en restant pris dans leurs discours idéologiques complètement déconnectés de la réalité...

A l'écouter, Besancenot a dû halluciner... Barroso était d'accord avec lui sur tous les projets de renforcement de l'Europe politique et démocratique - prévus dans le TCE ! - et d'une politique de croissance pour... endiguer le chômage.

Le chômage... Tiens bizarre quand même, je sais pas si Besancenot a jamais pensé que ce serait une croissance économique plus saine qui permettrait de sortir la France du chômage.

Quant à Dupont Aignant, il n'a pas démordu de son "Europe à la carte", de son Europe des Nations... Pas de bol pour lui non plus, le TCE renforçait les coopérations renforcées et permettait d'aller plus loin notamment dans le domaine de la défense.

Tiens, et on apprend quoi ? Que Dupont Aignan veut une hausse du budget européen... pour renforcer l'Europe ! Bientôt, il va s'apercevoir que le TCE, il était quand même pas si mal que ça...

Pour finir Barroso a eu une phrase intéressante. L'Europe doit se prémunir de deux monothéismes : le dogme des marchés et le dogme de l'Etat centralisateur. Mais surtout, elle doit permettre à ses citoyens d'affronter le monde dans lequel ils vivent avec le plus de chances de réussite : c'est à dire en renouant avec la croissance économique afin de sortir les millions de chômeurs français, allemands, et italiens notamment du chômage!

Comme l'a souligné Barroso, lui, il est là pour défendre l'intérêt général européen, et favoriser le consensus à 25 - mot étranger du vocabulaire politique français.

Mais Barroso n'est quand même que bien peu de chose face à nos chers chefs d'Etat et de gouvernements qui sont eux qui décident en Europe...

Si les chefs d'Etat décident de dire fuck à l'Europe, et bien l'Europe n'avancera pas... au grand détriment des peuples européens !

Et si plutôt que de casser du sucre sur l'Europe, on décidait de dégager notre classe politique vieillissante, gestionnaire et cramoisie ?

Il a quel âge Chirac au fait ? Oh pardon, la grande victoire du Non, c'est d'avoir envoyé un signal fort au président de la République pour un changement de politique dans un sens plus social!

Il est "social" Sarkosy ? Ah ah !

Chakal
 
Complètement d'accord Chakal. 2 choses, juste :

1/ Sur le rajeunissement, je propose aux participants de ce blog de lire "Appel pour une nouvelle génération de leaders" sur café babel ou sur Le Figaro.

2/ Je ne suis pas du tout d'accord sur un truc que Barroso dit : qu'il faut attendre, prendre une pause de réflexion. L'Europe et les Européens en ont marre d'attendre, le monde ne nous attend pas...
 
Enregistrer un commentaire

<< Home

This page is powered by Blogger. Isn't yours?