vendredi, mai 06, 2005

 

Libéralisme : source de tous les maux français

La France est désormais devenu le pays de la pensée unique. L’une des interventions les plus marquantes (pour un étranger, pas pour un français) a été celle de Jacques Chirac sur TF1 le 14 avril. Pour le Présidentissimo, la Constitution est le moyen de lutter contre « la mondialisation portée par un courant ultralibéral ».
Mais comment peut-on diaboliser avec autant de facilité une idée – le libre-échange – qui représente aux yeux du reste de l’Europe une réalité certes à réformer, mais somme toute fondamentale pour notre même histoire ?
Dans les autres pays européens, tout le monde sait que, sans le libre-échange, la paix en Europe aurait été (et serait) impossible. Historiquement, ce n’est que lorsque les Européens ont décidé d’ouvrir leurs frontières aux marchandises des autres, que la paix a pu s’instaurer. C’est quand les Européens ont pu enfin avoir les mêmes intérêts à échanger, qu’un conflit est devenu impossible.
Mais il semble que cette réalité (banale) ne soit pas partagée en France, où le mot « libéral » est et reste une injure. Que le pauvre Massimo D’Alema, ancien premier ministre italien des Démocrates de gauche - qui se définit libéral -, le sache : à Paris on ne vous aime pas !

Comments:
C'est vrai, quels grincheux ces français, toujours prêts à critiquer paraît-il le "libre échange".

"libre" et "échange" que ces deux mots sont beaux ! Mis côte à côte, il n'évoquent c'est vrai que de nobles ambitions !

La nuance est que ce n'est pas le libre-échange qui pose problème mais les conditions dans lesquelles il va s'exercer.
Exemple :
Le libre échange existe en France depuis des siècles.

Mais si demain notre constitution (française) prévoyait que la Dordogne puisse supprimer la taxe professionnelle, le Var puisse diviser le SMIC par 2 ou 7, le Finistère remplacer les 35 heures par les 55 heures, la Seine Saint-Denis supprimer l'impôt sur les sociétés etc ?

Et bien le jeu de la concurrence serait faussé à l'intérieur même du pays et les départements qui garderaient leur législation du travail inchangée verraient les entreprises partir.

Et par conséquence, chaque département finirait par s'aligner au plus bas coût de main-d'œuvre pour garder ses emplois (perspective qui provoque un orgasme collectif dans les milieux financiers).

Donc la PREMIÈRE chose à faire était de créer des règles du jeu communes.

Mais les gens qui ont fait la constitution européenne ne l'ont absolument pas faite pour le bonheur et la prospérité des européens. Ils l'ont faite au bénéfice "des marchés", selon des orientations définies par le Club de Davos (entre autre) oû Mr Chirac va maintenant sans s'en cacher prendre ses ordres.

Donc derrière de jolis mots "progrès social", "libre", "échange", "paix" etc, c'est un contrat monstreux qu'on veut nous faire signer.
 
Vu d'ailleurs, avec tout le recul qui manque aux nationaux (et Dieu sait s'il me manque sur l'Italie en tant qu'Italien), Jacques Chirac est un socialiste. La France est socialiste. Vous avez un modèle très cristallisé de "protection sociale" mais vous n'arrivez pas à voir que ce modèle ne marche plus. Ici il n'est pas question d'importer la concurrence sauvage à l'américaine. Mais l'Europe peut et doir représenter une chance pour réformer le système français et (pour une bonne partie) le système continental. Pour éviter les gaspillages (30 000 salariés de France Télécom sont "inutiles" selon un "insider" consulté par ce blog), pour lutter contre le chômage (4,5% en Angleterre, ça fait envie, non?), pour flexibiliser le droit du travail (dans le pays des salariés heureux de la RTTgénération et des 10% de sans emplois). Cher Monsieur, oui, cette Constitution EST libérale, libérale, libérale. Avez-vous une autre proposition qui n'amène pas la misère et qui n'entretienne pas les inégalités comme au pays de Voltaire ?
 
Ca fait plaisir de voir des sites et des défenseurs du oui qui assument et qui revendiquent la réalité du libéralisme et de la construction européenne de manière rationnelle et pondérée. A chaque fois que je fais un tour du web du non je suis desespéré de tant de bons sentiments allé à une absence totale de sens politique.
http://horscadres.blogs.com/mon_weblog/
 
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