samedi, mai 07, 2005

 

60 ans après : la mémoire ne suffit plus

Maisons en feu, enfants en agonie, jeunes hommes partis et plus jamais revenus ; économies à genous, nationalismes enflammés, haine infame… 60 ans sont passés de la fin de la Guerre (photo). Mais la conscience d’avoir créé une paix durable – grâce notamment à la construction européenne et au Marché unique (« quelle chose horrible l’économie ! » diraient certains) – reste peu diffusée.
Surtout, ce sont souvent les Américains – eux qui ont contribué comme personne à relancer nos économies dans l’après-guerre – qui nous rappellent l’importance du chemin parcouru. Dernier exemple en date, le très instructif article de l’International Herald Tribune : « Alors que la mémoire se ternit, la paix, pas la guerre, menace l’unité de l’UE ». Conclusion de l’auteur : il faut tout faire pour ne pas perdre la mémoire du drame que fut la guerre.
Certes !, dirions-nous, mais encore faut-il que les Européens commencent à envisager des nouveaux objectifs pour l’Union. Le feu de la mémoire, un jour, s’éteindra. Il faut que l’Europe se fixe des nouveaux buts : la démocratisation de ses institutions et la création d’une paix durable à ses frontières ! Qui a peur du fédéralisme ?

Comments:
Et cette année encore, environ 60 millions de gens sur terre vont mourrir de faim ou de maladies qui en découlent, soit plus que morts que pendant la seconde guerre mondiale…

Mais bon, pour ce massacre là, pas besoin d'avoir de la mémoire puisqu'il se reproduit chaque année et qu'après tout c"est l'économie de marché qui veut ça.

Et les marchés, c'est SACRÉ !

Rendez vous compte, s'il fallait interdire, par exemple, aux 5 multinationales qui tiennent le marché mondial du café de s'entendre entre elles pour faire s'effondrer le cours du café (à l'achat uniquement, bien sûr) sous prétexte que ça va créer de la famine en Ethiopie et ailleurs, oû irait-on !

Faut quand même pas mélanger les torchons et les serviettes !
 
sauf que sans economie de marche, il n'y aurait presque pas de vie sur terre. les alternatives communistes, étatistes et autoritaires au marché n'ont produit que terreur et mort!
 
Sans vouloir vous attribuer des idées que vus n'avez pas exprimées, je suis sûr que M. Boizet se dirait contraire aux délocalisations (outre qu'un fervent partisan de lutte contre la faim).

Mais alors pourquoi vous dites que le Tiers Monde vous intéresse (plus que la 2ème Guerre mondiale) autant ? Ne pensez-vous pas que délocaliser des industries, c'est mieux que de laisser ces gens dans la misère ?

Les multinationales ne cassent pas les prix à cause du libéralisme mais à cause de la Politique Agricole Commune (PAC) qui est anti-libérale. Car elle:
1) protège le marché agricole européen
2) a subventionné jusque là la quantité produite; résultat: les invendus se déversés sur le Tiers Monde en cassant les prix.
Et la PAC est soutenue par les amis altermondialistes de José Bové qui se sont opposé à sa réforme visant à ne plus subventionner proportionnellement aux quantités produites.
C'est là une Europe socialiste, protectionniste qui consacre avec la PAC 47% de son budget pour tuer l'initiative privée des agriculteurs du sud !
 
"La Constitution, vue par les Européens pour les Français"

Bizarre à lire le site, on pourrait croire que les soit-disants "européens" sont à 100% pour le OUI.

Mais peu importe, voyons les arguments :
1)"60 ans après : la mémoire ne suffit plus"
2)"ATTAC et FN, même discours?"
3)...

C'est du lourd, voir du bien gras. En fait, même à y regarder de près, les soit-disants "européens" ont exactement le même argumentaire que la télé française...

NON à la Constitution Européenne.
 
Je ne sais pas quelle télé vous regardez (personnellement, je n'aime pas la télé); ce que je sais c'est que VOUS n'avez pas d'arguments. Je vous rappelle que dans les "commentaires" à chaque post, on s'attend un minimum de "réponses" ou de "contre-arguments" au post en question. Je n'en vois pas... En tout cas bienvenue ! Nous sommes prêts au dialogue : mettez-vous à l'aise...
 
Il est très dangereux de ne prendre ses sources d'information qu'auprès de "spécialistes" de l'OMC…

Je recommande donc vivement à Adriano (et à tout le monde d'ailleurs) de lire le livre de Jean Ziegler, raporteur spécial de ONU pour le droit à l'alimentation :

"L'EMPIRE DE LA HONTE" aux éditions Fayard.

Jean Ziegler montre bien qu'elle est la véritable nature de ces organisations (OMC, Banque Mondiale, FMI), quels sont leurs objectifs, leurs méthodes et leurs véritables patrons.

A bon entendeur…
 
Merci beaucoup pour cette lecture, qui a l'air très intéressant. Si ce n'est que ça sent déjà la théorie conspiratrice: ce filon de la pensée humaine qui consiste à vouloir voir des complots partout... Eh bien, la théorie conspiratrice a été démentie par nombre de théoriciens tels que Karl Popper - très écoutés hors de l'éxagone - qui nous expliquent l'existence de "conséquences non intentionnelles": en résumé, ce serait prétentieux que de dire que tout ce qui se passe est VOULU par quelqu'un. En gros, ce que nous expliquent ces monsieurs c'est:

1. dans le monde il y a la misère, la faim, le sous-développement
2. l'OMC et la Banque Mondiale s'occupent d'économie, développement et investissement
3. l'OMC et la Banque Mondiale sont coupables de la famine, du sous-développement et de la misère.

Personnellement, je n'ai pas honte du système dans lequel je vis. J'ai honte de ceux qui le critiquent sans apporter des solutions viables.
 
Il se suffit pas de supposer que le livre "L'Empire de la Honte" de Jean Ziegler "sente ceci" ou "sente celà" et à partir de là faire une pseudo analyse de ce qu'on n'a pas lu…

Quant aux subventions de la PAC : 80 % des subventions versées aux producteurs français vont dans la poche de 20 % de gros propriétaires terriens.

Lesquels gros propriétaires sont en train de racheter avec la manne de ces subventions des surfaces de cultures immenses dans les pays de l'est qui leur rapporteront de nouvelles subventions mais à l'est cette fois !!!

Et ce sont ces géants de l'agro-alimantaire, pas les 80 % de petits paysans, qui écoulent leur production dans les pays pauvres où règne la famine.

Pays pauvres à qui la Banque Mondiale octroie des prêts à condition que ceux-ci servent… à acheter les produits agricoles subventionnés européens et américains.

La même Banque Mondiale rechine par contre à financer des programmes qui rendraient ces pays alimentairement auto-suffisants (et au passage indépendants).

Et à chaque famine, la dette grandit, et là le FMI intervient et dit que si ces pays veulent encore être aidés, celà passe par une remise en ordre de leur écomonie.

Ce qui veut dire en clair : privatisation des services publics, mise sur le marché des ressources naturelles, le tout évidemment à vil prix. Et qui arrive et rafle la mise : les multinationales. Autant dire que c'est du pillage.

Et au infos en Europe, des journalistes (subventionnés eux aussi ?) annoncent imperturbables et sans se poser de questions que "les marchés ont bien réagi suite aux accords passés par le FMI et la Banque Mondiale avec tel pays".
 
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