vendredi, juillet 08, 2005

 

Blair encore plus fort?

Après une réélection triomphale, la victoire aux Jeux, la consécration médiatique pour le G8, le boulevard que le NON français lui a offert pour prendre le leadership de l'Europe Tony Blair paraîssait hier blessé, affaibli par "l'attaque terroriste" - comme il l'a aussi tôt définie - qui a frappé le réseau des transports en commun de Londres.
Mais la réalité est bien différente. Blair est un homme politique beaucoup plus intelligeant que Aznar et Bush réuni : il saura sans doute tirer le maximum de cet événement pour asseoir encore plus sa légitimité et son pouvoir :
1) En Angleterre, où il avait déjà fait passer une loi anti-terrorisme qui restreignait les libertés publiques et où il aura maintenant les mains encore plus libres (Gordon Brown doit déjà se méfier : Tony pourrait être tenté par l'énième réélection...)
2) En Europe, où - Président du Conseil pendant 6 mois - il pourra coupler l'agenda des réformes économiques libérales dont le continent a tellement besoin, avec une politique sécuritaire tournée vers plus de contrôles.
"Où va le monde !" - exclameront les alter-nonistes de tous bords... "Donnons-lui cette chance et on le jugera après" - suggérerons les Européens soucieux de voir notre continent (blessé une deuxième fois après Madrid) rebondir avec le leadership d'un Tony Blair encore plus fort.

mercredi, juillet 06, 2005

 

Un NON de plus

Avec la victoire de Londres, c'est un autre NON qui s'abat sur la France. Mais cette fois-ci, ce n'est pas le suffrage universel à le déterminer. Mais le choix, insydicable, du CIO - qui a préféré la capitale britannique d'un Tony Blair toujours plus successful à un Paris qui perd, pour la deuxième fois consécutive ce type de compétition.
Et si, derrière cette défaite, il avait aussi le NON au référéndum sur la Constitution européenne ? Difficile ne pas le croire si, comme c'est vrai, le vote des Français a été perçu par de nombreux observateurs comme l'énième signal de fermeture vis-à-vis de l'"étranger" : NON à Jospin (et OUI à Le Pen au 2ème tour en 2002), NON à la Constitution, NON au libéralisme...
Le problème du Pays des Lumières est qu'il n'est plus capable de proposer ; aujourd'hui, il s'oppose à toute nouveauté. Et un pays qui se ferme n'est pas digne d'accueillir le monde. Car il le fuit...

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